Selon le philosophe Ph. Benetton, un monde moral nouveau a vu le jour en Occident dans les années 1960. Celui-ci couronne le pouvoir de l’individu et l’affranchit de toute tradition. Son mot d’ordre : « À chacun de définir sa manière de vivre ». Mais si « l’émancipation radicale est devenue la reine de mœurs, a‑t-elle pour autant libéré les individus comme elle le prétend ? » Tour d’horizon.
L’individu-roi : « L’esprit du temps s’en tient à ces principes : l’individu est pour lui-même le maître du sens, il règle à sa mesure la valeur des choses. L’individu n’a nulle dette à acquitter, il est au contraire créancier du monde, bardé de droits à faire valoir ». Le discours dominant de notre époque (qui est paradoxal et donc aliénant) : « Soyez vous-mêmes ».
La tolérance : elle « signifiait à l’origine le fait de tolérer un mal qui n’en restait pas moins un mal. Désormais, la tolérance implique ceci : il est mal de parler de …
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