Conférence de presse du 5 février 2021
Après le lancement du générique de fin pendant ma question lors d’une précédente conférence de presse, cette fois-là ils ont coupé la retransmission de mon micro. La censure n’a pas de limites…
593 jours depuis la conférence de presse du 15 avril 2020, où nous introduisions dans la salle « une question biaisée politiquement », ce qui « n’est pas l’habitude des journalistes », dixit Sophie Wilmès. L’habitude des journalistes, c’est en effet de poser les questions que les politiciens attendent et de commenter leurs décisions, plutôt de chercher la vérité. Pas question de déranger, les médias de masse ne jouent aucunement le rôle de 4ème pouvoir, mais s’emploient à fabriquer le consentement. N’étant pas adepte de ces collusions, le pouvoir politique nous fermera les portes des conférences de presse pendant plus de huit mois. C’était sans compter sur notre détermination…
Tous les lundis, mardis et vendredis, Kairos publiera les 17 conférences de presse auxquelles nous avons assisté. Plus de 20 questions restées sans réponse. En face, pas de doutes, de questionnements, de volonté de comprendre, mais une fin fixée, rigide, qui justifie tous leurs moyens.
Imaginez un seul instant si toutes ces questions avaient été débattues démocratiquement. Pensez-vous que nous en serions là aujourd’hui ?
Retranscription
-Alexandre Penasse : Comment justifiez-vous dans les faits que les citoyens n’aient plus le droit de manifester librement ? Trouvez-vous cela normal que des déploiements policiers comme ceux du 31 janvier soient systématiques ? Le droit de manifester est inscrit dans la constitution, mais les gens ont peur de prendre des amendes, ont peur de prendre des coups, peur d’être arrêtés et donc ne manifestent plus ou ont peur d’aller manifester. Qu’est-ce que vous en pensez ?
-Alexander De Croo : Donc il y a un droit de manifester. De manifester d’une manière statique avec un maximum de cent personnes, mais c’est aux villes de décider si ils pensent que c’est autorisé de faire une manifestation ou pas. Par exemple, dans la commune où j’habite, on a donné une autorisation de faire une manifestation, il y avait douze personnes, mais il y avait l’autorisation de le faire.
-AP : Le premier et son gouvernement sont-ils au courant qu’une des plus grandes études vient de sortir d’un grand épidémiologiste de l’université de Standford ? Il a comparé différents pays enter eux et il a montré qu’il n’y a aucun bénéfice significatif des mesures sociales les plus coercitives sur la propagation du SARScov2 donc, est-ce que le gouvernement tient compte de ces études ? Est-ce qu’ils vont adapter leurs mesures quand on sait que la fermeture des coiffeurs, des restos et des bars, le confinement et le couvre-feu n’ont aucune preuve d’efficacité (micro coupé), allez-vous tenir compte de ça pour les restaurants ou les bars ?
-ADC : Non. Honnêtement, j’ai vu un résumé d’étude qui montre clairement que les mesures de confinement sont les seules mesures qui ont prouvé dans tous les pays que ça a des effets. Vous citez une étude que je n’ai pas vu mais il y a un résumé de tous les endroits qui montrent que les mesures de confinement sont les mesures qui sont les plus efficaces. On le voit partout. Les pays qui ont une flambée, Portugal, Irlande, Royaume-Uni, pourquoi ça s’est passé ? Parce qu’à un moment donné, ils ont lâché et l’effet a été pratiquement immédiat.